
Qu’est-ce que la méthode Poyet?
En préambule, mettons au clair un point important: la méthode Poyet est une approche de soin non conventionnelle (PSNC), et appartient en plein au champ des approches dites « complémentaires ». Le parcours de santé qui articule les soins spécifiques (via le médecin généraliste, spécialiste, masseur-kinésithérapeute, etc.) est prioritaire à toutes autres démarches pour traiter les douleurs, dysfonctions ou troubles dont vous souffrez.
La méthode Poyet donc! Pour celles et ceux qui connaissent c’est « LA méthode Poyet ». Pour les autres c’est une approche du corps particulière et des mains légères qui travaillent beaucoup entre le crâne et le sacrum… Au fond peu importe, car c’est le résultat qui anime la praticienne que je suis. Ce serait d’ailleurs probablement plus juste de laisser parler les personnes qui me font confiance en venant me voir.
Pour les plus curieux.ses cependant, voici un peu d’histoire et des précisions. La méthode Poyet, comme d’autres pratiques manuelles non manipulatives, envisage le corps dans son unité et sa globalité. Les mains sont ainsi à l’ouvrage et, au terme d’un dialogue parfois bavard, parfois pudique, mais toujours consenti avec les tissus, «proposent » une voie vers un mieux-être. Le corps continuera le travail une fois la personne descendue de la table.
L’utilisation de ces expressions, parfois galvaudées, de « mains qui travaillent » , de « dialogue avec les tissus » mérite que l’on s’y arrête un moment. Dans ma pratique, le toucher tient une place prépondérante. Maurice Poyet, dans l’unique ouvrage qu’il a laissé sur sa méthode A l’orée de l’ostéopathie, parle d’un toucher de l’ordre de « la pression d’un papillon sur une fleur ».
Ce toucher est particulier et peut être déroutant la première fois, tant il est à la fois léger et précis. Néanmoins, dans sa description, seul l’aspect technique est abordé. Henri Focillon, dans son Éloge de la main (PUF, 2013) propose une vision qui me plait et dont je perçois tous les jours la réalité: « la main est action: elle prend, elle crée, et parfois on dirait qu’elle pense » (p.104). Il me semble pourtant qu’il manque encore une dimension: c’est la dynamique qui s’articule par et avec la main qui touche. Je vois dans ce contact une rencontre entre deux personnes qui consentent à entrer en relation. J’envisage donc le contact via la main dans son acception première, en me basant sur son étymologie (du latin cum tactus = « être en relation »).
Comment un travail manuel aussi léger peut-il avoir un effet ?
C’est une vraie question dont j’ignore une partie de la réponse. Ce que je m’applique à faire tous les jours, une fois la relation via mes mains consentie, c’est d’explorer le corps, tenter d’en comprendre le rythme propre, la cohérence et les incohérences.
Pour le reste, je pourrais parler de savoir-faire bien sûr, de techniques et d’expérience, d’intention, d’échange tissulaire. Des notions enthousiasmantes qui ne peuvent pas être toutes développées ici mais sur lesquelles j’échangerais avec plaisir avec vous.
Alors, on pose les mains et on laisse faire? C’est ça la méthode Poyet?!
D’autres personnes parlent de la méthode Poyet:
-Le site du Syndicat National des Praticiens de la méthode Poyet : SNEPP et le Code de déontologie des praticien.nes de la méthode Poyet
-Podcast Odile Baudonnel
-Podcast Bruno Olivie
-Article Michel Magnaval
J’ai été formée à la méthode Poyet par une école qui délivre des formations non encadrées par la loi. Les textes publiés sur ce site n’ont aucunement l’intention d’induire en erreur les personnes intéressées par mon travail. Je ne suis pas ostéopathe et vous engage à en consulter un.e si cela vous semble nécessaire. Dans le doute, consultez en priorité un médecin et/ou un spécialiste.